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La figurine à travers le temps

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L’évolution des figurines 

Depuis des millénaires, les figurines accompagnent l’humanité, traversant les époques et les cultures, tout en évoluant avec les innovations artistiques et technologiques. À l’origine utilisées dans des contextes spirituels ou religieux, elles se sont peu à peu diversifiées, devenant des objets de divertissement, voire de collection. Aujourd’hui, qu’elles soient perçues comme des œuvres d’art ou des jouets, les figurines continuent de captiver et de fasciner un public varié.

La figurine à travers le temps

L’histoire des figurines remonte à des milliers d’années, et l’une des plus anciennes découvertes, la célèbre « Vénus de Willendorf », est un témoignage frappant de l’importance de ces objets dans les premières civilisations humaines. Datant d’environ 30 000 ans avant notre ère, cette petite statuette en pierre calcaire, représentant une silhouette féminine voluptueuse, est un symbole de fertilité et de prospérité. Les chercheurs s’accordent à dire que la Vénus de Willendorf, comme d’autres figurines similaires, était utilisée dans des contextes spirituels et religieux, servant à invoquer des forces protectrices ou à garantir des récoltes abondantes. Ces figurines permettaient aux premiers humains non seulement de matérialiser leurs croyances, mais aussi de représenter leur compréhension du monde naturel et mystique qui les entourait (https://www.geo.fr/histoire/lorigine-de-la-venus-de-willendorf-vieille-de-30-000-ans-devoilee-208593).

Plus récent dans le temps, un autre exemple emblématique dans l’univers des figurines est le Maneki-neko, cette célèbre statuette japonaise représentant un chat levant une patte. Souvent surnommé le « chat qui invite », le Maneki-neko est traditionnellement associé à la prospérité, à la chance et à la protection des foyers.

Il est généralement placé à l’entrée des magasins et des maisons, où il est censé attirer la fortune et chasser les énergies négatives.

Dans la culture japonaise, les chats sont perçus comme des êtres mystiques dotés de capacités protectrices. Cette croyance remonte à des siècles, et les félins sont souvent associés à des légendes populaires qui leur attribuent des pouvoirs surnaturels. Le Maneki-neko, dont le nom signifie littéralement « chat qui lève la patte », devient ainsi un symbole de bienveillance et de protection, surtout lorsqu’il est bien entretenu par ses propriétaires. 

Cette figurine a connu un essor considérable au cours du dernier siècle, devenant non seulement un objet décoratif, mais aussi un élément de la culture populaire japonaise et internationale. En effet, le Maneki-neko est souvent décliné dans différentes tailles, couleurs et matériaux, chacun ayant sa propre signification ; par exemple, un Maneki-neko noir est censé protéger contre les mauvais esprits, tandis qu’un Maneki-neko doré symbolise la richesse. 

Aujourd’hui, cette figurine est bien plus qu’un simple porte-bonheur ; elle est devenue un véritable phénomène culturel, célébrée dans l’art, le design et même la mode. De nombreuses boutiques, cafés et restaurants au Japon et ailleurs affichent des Maneki-neko pour attirer les clients et apporter une touche de chance (https://www.nationalgeographic.fr/voyage/lhistoire-du-maneki-neko-petit-chat-le-plus-celebre-au-monde).

L’évolution des matériaux des figurines 

Les premières figurines étaient en terre cuite, souvent réalisées avec une grande finesse et chaque culture a su apporter sa touche unique à ces objets symboliques. En faisant un grand pas dans l’histoire, c’est après la Seconde Guerre mondiale que l’industrie des figurines connaît une véritable révolution avec l’introduction du PVC. Cette innovation permet une production en masse à moindre coût, grâce au moulage par injection et à la peinture par pulvérisation, rendant ces jouets accessibles à toutes les classes sociales.

L’une des premières marques à tirer parti de cette nouvelle technologie est Fisher-Price, qui lance ses célèbres figurines « Little People » en 1959. Simples mais charmantes, ces figurines ont rapidement conquis de nombreuses familles et sont devenues un classique intemporel. (https://www.museumofplay.org/toys/fisher-price-little-people/). La même année, Barbie, la poupée iconique, est présentée par Ruth Handler. Inspirée d’une figurine découverte en Suisse, Barbie fait sensation au Salon du jouet de New York, se vendant à 300 000 exemplaires en seulement un an. Aujourd’hui, elle reste un jouet emblématique, incarnant une multitude de professions et de cultures (https://www.francetvinfo.fr/culture/jouets/barbie-l-histoire-du-jouet-culte-en-six-poupees_5944481.html). En 1963, Stan Weston, inspiré par l’héroïsme américain, crée G.I. Joe, une figurine articulée de 30 cm destinée aux garçons. Vendu à la marque Hasbro, ce jouet devient une icône grâce à son réalisme et à sa diversité de tenues militaires. G.I. Joe marque toute une génération d’enfants et est même adapté pour les marchés européens, où il reste une référence incontournable dans le monde des jouets (https://www.lepoint.fr/pop-culture/g-i-joe-l-inventeur-de-l-action-figure-13-08-2019-2329513_2920.php).

Cette évolution dans la production et la conception des figurines a permis d’élargir leur portée et leur impact culturel, établissant les bases d’un marché florissant qui continue d’évoluer aujourd’hui.

La figurine : œuvre d’art ou simple jouet ?

La distinction entre figurine et jouet n’est pas toujours claire, car une figurine peut être les deux à la fois. Certaines sont de véritables œuvres d’art, méticuleusement conçues avec des détails fascinants qui captivent collectionneurs et amateurs d’esthétisme. D’autres, créées à l’origine pour divertir les enfants, finissent par gagner en valeur et en symbolisme avec le temps. Ces jouets, souvent issus de la culture populaire, se retrouvent ainsi exposés sur des étagères, non pas pour être manipulés, mais pour être contemplés, devenant des objets de collection.

Un jouet, par définition, est souvent articulé et conçu pour le jeu. Cependant, certains jouets, devenus rares et recherchés, franchissent la frontière entre divertissement et collection, acquérant un statut d’objet de valeur. Les collectionneurs veillent particulièrement à préserver l’emballage d’origine, un élément essentiel pour garantir la valeur future de l’objet.

Un exemple emblématique est celui des figurines Star Wars, parmi les plus convoitées et précieuses au monde. L’idée de produire ces figurines est née de Bernie Loomis, alors président de la marque Kenner. Grâce à Jim Swearingen, un designer qui connaissait bien l’univers de George Lucas, ils ont réussi à créer une gamme de figurines qui a marqué des générations de fans. Encore aujourd’hui, ces figurines continuent d’être produites et restent populaires. (https://www.starwars-universe.com/dossier-page-225-1573-histoires-des-figurines-star-wars-premiere-epoque-star-wars.html).

Une autre marque qui a fait sensation ces dernières années est Funko Pop. Bien que son style soit parfois controversé, elle est devenue une référence dans le monde des figurines de collection. Certaines éditions limitées, comme la Funko Pop tirée du film Orange Mécanique (A Clockwork Orange), peuvent atteindre des prix vertigineux, entre 25 470 et 26 060 dollars. Cela montre à quel point une figurine, même à l’apparence de jouet, peut devenir un véritable trésor pour les collectionneurs. Ainsi, avant de déballer une figurine, il est parfois judicieux de réfléchir à son potentiel futur en tant qu’objet de collection. 

Enfin, il ne faut pas oublier que les figurines jouent depuis longtemps un rôle symbolique et culturel. Que ce soit à des fins religieuses ou pour imiter la vie adulte (travail, famille, etc.), elles incarnent notre besoin humain de donner forme à nos histoires et à nos croyances. Et aujourd’hui, la passion pour ces objets transcende toutes les catégories socioprofessionnelles et d’âge.

Et vous, quelles étaient vos figurines favorites durant votre enfance ? 

 

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